les premiers à savoir

Bon, vous êtes les premiers à qui j'en parle. Je vais être payé pour mes écrits. En effet, je suis embauché pour écrire des textes d'ambiance pour un jeu avec figurines qui se prépare et qui n'a rien à voir avec la société dans laquelle je bosse actuellement.
Voilà les deux textes de test que j'avais fait passer pour lesquels j'ai été choisi:

Le Rituel


S’Kouss se sentait prêt. Il savait qu’il était un bon guerrier, un bon chasseur. Son rite initiatique allait commencer dans moins d’une heure. Il avait suivi les conseils de l’Uma du village, avait purifié son esprit la veille en fumant le Golas, puis il s’était lié aux plantes. A l’aide des potions de l’Uma, il avait façonné ses symbiotes et était équipé maintenant d’une lame rituelle fine et aiguisée et d’un bouclier d’épines. Il avait revêtu les protections de son armure, aidé par sa sœur et sa mère. Il avait à peine douze ans mais aujourd’hui, il allait être considéré comme un adulte. Une fois qu’il aurait tué son adversaire en combat singulier, il serait un véritable guerrier, pas comme les Gholas qui servaient l’Uma et le village.

Il sorti de l’habitation familiale. Il sentait les plantes en lui, les épines encrées dans ses bras, en osmose avec son corps. Il sentait ces plantes qui lui donnaient de la force et qui se nourrissaient de sa force à lui. Un échange de fluides vitaux s’établissait. Les plantes se aspiraient son sang et lui injectaient leurs toxines qui lui donnaient énergie et puissance. Il descendit les branches qui servaient de marches pour l’amener jusqu’au sol. Le village s’était rassemblé pour assister à son combat. Ce combat, cela faisait un an qu’il l’attendait, un an qu’il le voulait, qu’il s’y entraînait. La foule du village l’accompagna jusqu’à l’arène où son adversaire se trouvait déjà.

Le prisonnier humain l’attendait. Il était crasseux, hideux. Il avait l’air d’une bête, amaigrie par l’enfermement et les privations, les yeux injectés de sang par les drogues, de la bave lui coulait depuis la commissure des lèvres jusque dans sa barbe. Il grognait, baragouinait des sons. Il tenait une arme primitive faite de bois et d’os taillé. La laideur de ce corps plus grand de presque deux fois sa taille, couvert de poil, vêtu d’à peine un pagne de peau qui cachait ses attributs de mâle lui fit avoir un regard de dédain. Aucune finesse dans les traits de l’humain, tout en lui tenait du bestial. L’Uma l’avait bien choisi, il allait faire un adversaire coriace. Le combat allait être féroce et cela rendrait gloire aux dieux.

Les trois guerriers qui tenaient l’humain en respect s’écartèrent lorsque l’Uma eut fini son discours. La foule amassée derrière les palissades de la fosse qui servait d’arène hurla sous l’emprise du discours. Ces cris rendirent l’homme-bête frénétique. Il harangua la foule puis regarda S’Kouss et lui fit un signe d’un doigt le long de sa gorge, comme s’il l’égorgeait. S’Kouss n’en tint pas compte. Les hurlements de la foule attinrent leur paroxysme puis s’arrêtèrent d’un coup. L’homme se jeta sur lui.

L’homme gisait à ses pieds, plusieurs blessures zébraient son torse, maculant de sang ses poils et son pagne. Il s’était bien battu. Les marques laissées par l’arme rudimentaire de l’homme resteraient gravées dans son épaule et son dos, mais elles serviraient de base pour son tatouage d’adulte que l’Uma lui ferait plus tard. S’Kouss retourna son adversaire, posa un genou sur son dos, prit sa tête de la main gauche, la tira en arrière, posa la lame symbiote sur la gorge de son adversaire à peine encore conscient, regarda la foule qui l’acclamait, puis l’Uma. Celui-ci lui fit un signe de tête. La lame mordit la chair, le sang gicla. Il porta ses lèvres au cou du mort et bu longuement alors que les cris éclatèrent dans la foule.


L’achèvement :



Brombur s’affairait. Le marteau sonnait contre le burin, faisant sauter des étincelles à chaque coup. Le buste penché sur son ouvrage, les cheveux poivre et sel attachés en catogan, les muscles saillants bandés, la barbe bien peignée tressée reposant sur son épaule gauche, Brombur était marqué par la concentration. Ses lèvres remuaient au rythme de ses marmonnements. Il posa le burin qu’il avait en main, en sortit un nouveau plus fin de la pochette en cuir étalée à côté de lui et reprit son travail. Ses traits se crispèrent à la sculpture d’une courbe difficile, le bout de sa langue pointant entre ses lèvres.

Les coups furent plus rapides, plus secs. L’instrument orné de gemmes, à la lame aiguisée et biseautée joua avec la lumière des flammes des bougies qui foisonnaient dans la pièce, renvoyant des reflets sur les murs. La concentration de Brombur était à son comble. Il retoucha avec un nouvel outil la courbure d’un sillon, fignola encore une forme avec des gestes précis. Il souffla dessus pour enlever la poussière et les résidus de la sculpture puis il prit ensuite un chiffon et une fiole de verre, imbiba le tissu avec le liquide contenu dans la fiole et le passa sur la totalité de la pièce de pierre. Il frotta longuement cet objet qu’il venait de façonner, presque avec l’amour d’un père pour son enfant. C’était sa création, son oeuvre.

Parfois, il relevait l’objet, faisant jouer les rayons de lumière sur la surface qui se polissait avec l’action du chiffon et du liquide, puis repassait à un endroit que lui seul décelait comme n’étant pas suffisamment poli. Ce morceau de pierre devait peser lourd et pourtant, Brombur la portait à bout de bras. Une fois qu’il fut satisfait, il vérifia longuement encore la forme de sa création, la contempla un moment alors qu’un léger sourire se dessinait sur ses lèvres. Puis, il sortit de l’atelier. La pièce mitoyenne était bien plus grande. Deux portes énormes se trouvaient enchâssées dans un des murs. Une estrade de bois surélevée occupait presque tout l’espace et sur cette estrade, une forme allongée qui semblait être de la pierre. Brombur grimpa la dizaine de marches, monta sur l’estrade et s’agenouilla près de la masse de pierre. Il glissa sa dernière création dans un endroit prévu dans la forme allongée, se releva et se dirigea vers les étagères qui ornaient le mur d’en face.

Il était fatigué, ses traits creusés, mais heureux. Le plus long était fait, restait le plus délicat, le plus difficile, ce qui allait nécessiter la plus grande concentration.
Il saisit un flacon renfermant une poudre chatoyante, en dispersa une poignée au-dessus de toute la silhouette de pierre puis reposa le flacon. Il revint près d’elle, lui imposa ses mains enduites de cette poudre et psalmodia de sa voie caverneuse des phrases dans un langage oublié. Une énergie commença à s’accumuler autour de la forme inerte, auréolant d’une lumière bleutée le Nain et sa création. Une perle de sueur glissa de son front alors qu’il était penché sur sa création et que sa voix prenait de la force, résonnant dans cet espace, rebondissant sur les parois. Quelque chose se passait, une magie puissante était à l’œuvre, Brombur sentait cette magie affluer, se concentrer dans son corps qui servait de catalyseur pour ensuite se diriger par ses mains, dans cette forme. Brombur criait, hurlait alors qu’il insufflait la vie à ce golem de pierre.

La créature finit par s’éveiller, se redressa en position assise puis se leva. Une rune brillait sur ton front. Brombur, tenant difficilement sur ses jambes tant l’effort fut difficile, alla ouvrir les portes. Dehors, entre les pointes de roche qui sortaient de la rivière, les Nains attendaient. Lorsque le golem sortit, une clameur s’éleva, saluant sa naissance.


L'intérêt, c'est que si le jeu fonctionne, il y aura sûrement des romans issus de l'univers du jeu et j'en serai l'auteur.

on peut savoir le nom du jeu en préparation?

Félicitations monsieur Poisson

l'univers a l'air sympa.
j attend avec curiosité de decouvrir plus ce jeux.

1- C'pas Kouss c'est Koss (ok, je sort)
2- Très bon récit, mais.... ON VEUT LA SUITE MAINTENANT !

Non vraiment j'aime bien, ca me fait penser à tous les MMO, et j'aaaaaaadore

as tu lu la tapisserie de fionavar de guy gavriel kay?

dedman a écrit:

as tu lu la tapisserie de fionavar de guy gavriel kay?

désolé : moi pas parler ta langue...
sinon Fish : tres sympa. et si ca plait aux gens et qu'ils te payent pour ca, encore mieux.
pour les romans je suis pour etre un correcteur et pour faire des remarques sur ton travail ^^
(constructives les remarques^^)

dedman a écrit:

as tu lu la tapisserie de fionavar de guy gavriel kay?

non.

Mat, merci, pas de soucis pour faire correcteur.

Le nom provisoire est Golgotha. Et c'est tout ce que je peux dévoiler sous peine de me faire jeter dans un abîme sans fond...
Mais je vous tiendrai au courant dès que je le pourrai.

Merci à vous pour vos avis. Les textes sont quand même à retravailler un peu... mais je n'en suis pas mécontent.

Ben juste pour dire : Bravo

Arf, que les histoires de la vie sont belles quand les personnes peuvent vivre de leur passion...

Bon, moi j ai du pain sur la planche, j ai des elections des delegues du personnel a preparer : C est la luuuuuute finaaaaaaale...

merci Ced. Oui, enfin, là, cela ne me permet pas de vivre hein, c'est du rédactionnel, donc pas super bien payé...

ce que je trouve cool c'est qe tu n est pas une clause de non concurance dans ton contrat

bravo fish continues

bon, alors... qu est ce tu fous? j attends moi ^^ allez, on se met au boulot ^^

ben le truc c'est que je fais quelque chose qui est totalement différent de mon boulot à Games. et puis pour couler Games il faut se lever tôt... donc ce n'est pas vraiment de la concurrence. Et puis il faut de la concurrence, cela signifie que le marché de niche dans lequel on évolue est en forme.

J'attends le planning de demandes pour me lancer. Je l'aurai la semaine prochaine.

ok. cool. c'est quoi la cadence?

Les gars qui n'attendent pas ca avec impatience déjà

Noooonnn... jamais ^^

pas notre genre....

treve de bavardage... FISH : on t'attend ^^

J'ai eu enfin le temps de le lire alors que tu dors dans la chambre à coté mon frère !! Félicitations !!! J'adore aussi et je suis très heureux car je retrouve enfin l'écriture de mon frerot préféré de ma jeunesse ^^
Merci pour ce texte Alex !!! Et vivement la suite !!!

bon, le commenditaire n'a pas bcp de temps. Je sais que je vais commencer avec des textes d'ambiances courts (4000 caractères) donc tout à fait dans le genre des deux premiers puisqu'en plus ils seront sur ces deux races. J'aurai le planning ce soir ou demain. Ne vous inquiétez pas, j'au autant hâte de commencer que vous de lire...

j_sec/J-C/Loki a écrit:

mon frerot préféré

Quoi y'en a un autre caché, un autre fish brother?!

vision d'horreur ^^

non, je vous rassure... il n'y en a pas d'autre. Mais je n'ai tjrs pas le support pour bosser... là, ça commence à faire longuet

ouf

héhé